A series of Shakespearean questions:
To be aware that the virus is not gone or not
To accept the scientific evidence or not
To continue to pay tribute to the effort of health care staff or not
To help limit the spread of the virus or not
To be careful or not
To acknowledge the presence of others or not
To be mindful of a shared space or not
To accept the momentary discomfort or not
To surrender short term freedom or not
It is an extra-ordinary anniversary in so many ways.
Perhaps not the way Earth would have wanted it…
And certainly not the way we, humans, would have imagined it a year ago.
Un récit suspendu, étiré, sur plusieurs générations. Celles de ses spectateurs. Celles de ses acteurs. Ce qu’on pourrait voir comme un mythe. Une histoire qu’on a suivi autant qu’elle a suivi l’histoire de la second moitié du XXième siècle, un compagnon de route pour un temps d’abondance, d’apaisement et d’espoir.
Il est donc question d’espoir, encore, toujours, et de temps. Et de comment voyage l’espoir à travers le temps. Il est question d’un récit, dont on a suivi les méandres pour remonter à ses sources, puisqu’il y avait un début, un avant, et dont on attendait l’aboutissement, puisqu’il devait y avoir une fin.
Comment conclure? Que faire d’un tel monument, si cher au cœur de celles et ceux dont il a accompagné les rêves? Que faire de ce fantôme qui refuse de mourir mais dont les artifices sont devenus bien trop évidents, bien trop visibles? Que faire de ces marionnettes et de ces maquettes immenses, abandonnées dans une galaxie lointaine? Quel temps peut bien digérer ce paradoxe d’un monde désuet et pourtant nécessaire?
Parler d’espoir ; on a en toujours parlé. Toujours compter sur un coup de chance, sur une faille impossible, dans les situations les plus désespérées. Trouver la fracture, monter un plan, le voir échouer, improviser, espérer et triompher. Ce sont les valeurs simples que Star Wars tisse à travers trois trilogies et quarante-deux années. C’est l’héritage et le message que nous transmet ce long récit, au moment de se conclure.
The Rise of Skywalker sera, pour toute la génération de la première et de la seconde trilogie, le dernier Star Wars. C’est la chambre des jouets sur laquelle on jette un dernier regard avant de refermer la porte. Comment conclure, sans basculer dans le clin d’œil mélancolique ou la répétition? Comment boucler la boucle? En la faisant boucler, dans l’idéal d’un temps qui a subitement perdu sa linéarité, qui s’est arrêté pour faire des trois trilogies un cycle noué par une cohérence nouvelle.
Et Star Wars de devenir ce qu’il était déjà devenu: l’histoire d’un temps suspendu, où les morts ne meurent plus, où les générations se confrontent, où les ennemis perdurent, où l’histoire bégaie, mais où l’espoir perdure à l’infini.
Un dernier regard, pour se dire que tout a toujours été là, et restera là où cela doit être. Maintenant c’est passé. Le temps est réconcilié, il peut repartir, laissant derrière lui ses héros et ses batailles. En nous transmettant l’espoir.
Je referme la porte, et je descends à pas silencieux le grand escalier qui grince.
Continue reading« Plus de Fruits, plus d’arbres, plus de légumes, plus de plantes pharmaceutiques ou non et par conséquent plus d’aliments, mais des produits de synthèse à satiété, dans des vapeurs, dans des humeurs spéciales de l’atmosphère, sur des axes particuliers des atmosphères, tirées de force et par synthèse aux résistances d’une nature qui de la guerre n’a jamais connu que la peur. »
Antonin Artaud, Pour en finir avec le jugement de Dieu, 1947
A la multitude des langues humaines s’est progressivement, au fil de l’histoire, surimposée une seconde discussion, dans une langue plus abstraite, moins riche, mais d’une puissance magique: le langage des mathématiques. Les nombres et les opérations qu’ils rendent possible sont aujourd’hui les supports, les véhicules ou les justifications de la quasi-totalité des interactions et des transactions humaines, qu’elles soient digitales, narratives ou physiques. Leur omniprésence et l’immensité des possibles qu’ils ont ouverts rendent vertigineuse la pensée que leur existence est historique, qu’ils sont une invention culturelle dont le développement et la diffusion ont été progressives, et ne sont stabilisés, dans ses principes fondamentaux, que depuis quelques centaines d’années (le 0 se répand en Europe, vers le Xème siècle, les nombres négatifs sont acceptées très tardivement, entre le XVIIIème et le XXème siècle).
C’est un mystère ancien, dont nous avons fait un mythe. Quelle force pousse certains d’entre nous à désirer si fort l’inaccessible, au point d’y consacrer toutes leurs ressources, de sacrifier à leur obsession tout ce qui les relient à la communauté des humains ? Pourquoi acceptent ils d’y laisser leur vie, souvent, et de briser celles de leurs proches ? Comment, parfois, réussissent-ils à dépasser ce qui était jusque là considéré comme une limite infranchissable ? Pourquoi, derrière ces pionniers, l’humanité toute entière se rêve-t-elle plus grande ?
Esthétique signifiante d’un monde conçu entre la verticalité de Zalem, ville suspendue dans le ciel -qu’on imagine utopique, on ne la verra jamais-, et l’horizontalité d’Iron City, dans son ombre.
C’est à la limite où disparaissent les arbres. Quand on s’est suffisamment élevé sur les sentiers rocailleux, sous le soleil, à l’ombre des sapins, chênes, aulnes ou autre espèce, selon le lieu, selon le climat. Un peu de vent qui agite les cimes au-dessus du regard, et après un certain temps, au détour d’un virage, derrière une roche, soudain, comme par surprise, on perce, et l’immensité se fait.
Récoltes. Temps des.
Temps de le prendre. Moment suspendu.
Attente. Un temps.
Temps de l’attente. De l’ennui aussi.
De l’insouciance certaine que le pire est passé.
De l’abondance et du calcul.
De la préparation de ce qui vient.
Redouté, anticipé, désiré.
De la protection et des murailles.
Des orages au loin ou bien très proches.
De l’aire, du fléau, des ânes en cercle, du silo.
De la graine désirée, priée, célébrée.
De son attente, des chants, des danses.
© 2024 Cloud and chimera
Theme by Anders Noren — Up ↑